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La surdité est un handicap sensoriel qui se traduit par une déficience auditive qui peut avoir un impact significatif sur la vie des personnes qui en sont atteintes et notamment leur quotidien. Il est alors important d’appréhender ce quotidien avec les bons outils, mais ceux-là sont bien souvent peu connus. Quelles sont les nouvelles manières de communiquer ? Quels choix s’offrent à vous ? Quels dispositifs existe-t-il ? Comment améliorer sa qualité de vie ? 

Qu’est-ce que la surdité ?

La surdité est un trouble de l’ouïe qui se caractérise par une perte partielle ou totale de l’audition. Elle peut être congénitale (présente dès la naissance) ou acquise (survenant au cours de la vie), et peut affecter une oreille (surdité unilatérale) ou les deux oreilles (surdité bilatérale). 

Les personnes atteintes de surdité peuvent avoir des difficultés à entendre les sons, les voix, les bruits, ce qui peut entraîner des problèmes de communication et des impacts sur la vie sociale, professionnelle et émotionnelle. 

La surdité peut être causée par divers facteurs, tels que des infections, des lésions auditives, des maladies génétiques, des troubles neurologiques ou des expositions à des bruits forts ou des produits toxiques. Le traitement de la surdité dépend de sa cause et peut inclure des aides auditives, des implants cochléaires, une rééducation auditive.

Les différents degrés de la perte d’audition

La surdité est une altération de l’acuité auditive. Elle peut s’installer durablement ou de façon temporaire, être située dans une oreille ou les deux et peut survenir de façon brutale ou se développer progressivement. La perte auditive est souvent mesurée en décibels (dB) et classée en différentes catégories selon l’échelle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon cette échelle, une perte auditive légère est définie comme une perte de 26 à 40 dB, une perte auditive moyenne comme une perte de 41 à 60 dB, une perte auditive sévère comme une perte de 61 à 80 dB, une perte auditive profonde comme une perte de 81 à 90 dB, et une perte auditive totale comme une perte de plus de 90 dB.

Il est important de noter que chaque personne atteinte de surdité a des niveaux différents de perte auditive, ce qui peut influencer la manière dont elle communique et interagit avec son environnement.

Les différentes formes de surdité

Il existe tout d’abord la surdité prélinguale et post linguale, la surdité prélinguale se réfère à une perte auditive qui se produit avant que l’enfant n’apprenne à parler, alors que la surdité post linguale se réfère à une perte auditive qui se produit après que l’enfant ait appris à parler.

Puis il y a la surdité congénitale et la surdité acquise, la surdité congénitale se réfère à une perte auditive qui est présente à la naissance, tandis que la surdité acquise se réfère à une perte auditive qui se développe après la naissance.

Le paysage linguiste des personnes sourdes ou malentendantes est partagé entre des langues parlée.s et les langues des signes : langue orale française,  LSF  (Langue des Signes française) et des codes gestuels complétant l’oral telle la  LfPC  (Langue française Parlée Complétée). Ces langues sont en tout point similaires dans la syntaxe, la phonologie, la sémantique et l’énonciatif. L’unique différence notable est le canal utilité : vocal ou gestuel.

Les titres lié à la perte auditive

Les appellations des personnes touché par une perte auditive

Les deux termes «sourd» et «malentendant» sont tous deux d’usage relativement fréquent. Pour autant, ils appartiennent à des univers sémantiques opposés : être « sourd » versus « entendre ». «Sourd» présente l’avantage d’identifier clairement la personne et son état et de recouvrir un spectre large sur le plan médical. Mais attention à ses connotations péjoratives (« sourd et muet », «sourdingue »).

«Malentendant» possède une identité flottante, oscillant entre non-entendant et non-sourd. Ce terme est bien perçu des personnes qui n’ont pas une surdité trop sévère et par les devenus-sourds, mais il suscite la polémique auprès des sourds profonds, qui y voient un langage politiquement correct.

LE CHOIX ENTRE CES DEUX MOTS va donc dépendre de la personne, de son parcours éducatif et social, de son degré de surdité. Certains utilisent les deux dénominations, « sourd » et «malentendant », selon l’interlocuteur et selon le contexte  : « sourd » avec un public sourd, «malentendant » avec des entendants ; «malentendant » dans les situations calmes, « sourd » dans les situations bruyantes.

La reconnaissance du handicap

La perte auditive est considérée comme un handicap lorsqu’elle affecte significativement la vie quotidienne et les activités d’une personne, et nécessite des adaptations ou des accommodements pour faciliter la communication et la participation à la société. Il faut alors faire évaluer la gravité de la perte auditive et ses conséquences sur la vie quotidienne et les activités de la personne.

L’ORL pourra vous apporter plus d’informations, tester votre audition puis vous rediriger vers un audioprothésite selon vos besoins (aides auditives…).

La première étape consiste à consulter un professionnel de la santé, tel votre médecin généraliste, pour évaluer vos besoins et vous rediriger vers un ORL afin de respecter le parcours de soin.

Ensuite, si la perte auditive a un impact significatif sur la vie quotidienne et les activités de la personne, il peut être utile de demander une évaluation par un professionnel de la réadaptation ou un ergothérapeute. Ces professionnels peuvent fournir des conseils sur les stratégies d’adaptation et les aides techniques pour faciliter la communication et la participation aux activités quotidiennes.

Enfin, pour que la perte auditive soit considérée comme un handicap, il est généralement nécessaire de faire une demande de reconnaissance auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) en constituant un dossier qui sera évalué.  Cette évaluation permettra de déterminer les limitations engendrées par la perte auditive et les besoins en termes d’accompagnement et de compensation. Puis il rendent leur décision, cette décision peut prendre la forme d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), qui permet d’obtenir des avantages en termes d’emploi et de formation, ou d’une allocation pour adulte handicapé (AAH), qui permet de bénéficier d’une aide financière pour faire face aux surcoûts liés au handicap.

Il est important de noter que ce processus peut prendre du temps et qu’il est conseillé de s’y prendre le plus tôt possible pour bénéficier rapidement des aides et des aménagements nécessaires. Cependant, il est important de noter que la perception de la perte auditive comme un handicap varie d’une personne à l’autre en fonction de nombreux facteurs, tels que le degré de perte auditive, l’âge de la personne, les causes de la perte auditive, la présence d’autres handicaps et le contexte social et professionnel.

Les causes d’une perte auditive

La surdité peut résulter de diverses causes, chez les jeunes enfants, la surdité est souvent causée par des maladies ou des infections de l’oreille comme l’otite moyenne. Chez les adultes, la cause la plus courante de surdité est liée au vieillissement naturel du système auditif, appelé presbyacousie. Il y a principalement deux formes de surdité : la surdité de perception (due à des problèmes dans l’oreille interne) et la surdité de transmission (due à des problèmes dans l’oreille externe ou moyenne).

Les causes congénitales et facteurs génétiques/héréditaires

Les causes de la surdité peuvent être type congénitale, donc d’origine génétique ou liées à une infection au cours de la grossesse. Le cas d’infections prénatales aussi possible, les infections pendant la grossesse, comme la rubéole, la toxoplasmose ou la syphilis, peuvent entraîner des problèmes auditifs chez le fœtus. Il peut aussi y avoir des complications à la naissance, un manque d’oxygène pendant l’accouchement, un poids de naissance faible ou une jaunisse néonatale sévère peut provoquer des problèmes auditifs chez les nouveau-nés. 

Pour ce qui est de la génétique, les gènes engendrés par des parents peuvent provoquer une surdité congénitale ou apparaître plus tard dans la vie. Il existe aussi des causes héréditaires comme l’otospongiose qui est une maladie héréditaire qui provoque une croissance anormale de l’os de l’oreille moyenne, entravant la transmission des fils. 

Les causes traumatiques

La perte auditive peut aussi être due à des traumatismes comme les accidents, les blessures à la tête ou les perforations du tympan ou une fracture de l’os de l’oreille peuvent entraîner une surdité. La perforation du tympan est une pathologie de l’oreille relativement fréquente, pour en savoir plus visitez le site de la Fondation pour l’audition. Les traumatismes sonores sont aussi fréquents, une exposition prolongée à des bruits forts, tels que la musique forte, les machines industrielles ou les explosions, peut provoquer une perte auditive.

Les causes infectieuses et pathologiques

L’une des causes les plus connues est l’infection de l’oreille, les plus fréquentes sont les otites. La surdité peut aussi être causée par des infections virales, comme la méningite ou la rougeole, peuvent endommager l’oreille et provoquer une perte auditive.

Il y a aussi des médicaments ototoxiques, certains médicaments, tels que les aminosides potentiels, les diurétiques de l’anse et certains médicaments anticancéreux, peuvent endommager les cellules ciliées de l’oreille interne et provoquer une perte auditive.

Les tumeurs sont aussi une des causes possibles, les tumeurs, comme le neurinome de l’acoustique (une tumeur bénigne du nerf auditif) ou le méningiome, peuvent comprimer le nerf auditif et provoquer une perte auditive.

Certaines maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus, peuvent affecter l’oreille interne et entraîner une perte auditive. Puis, il existe d’autres maladies comme l’otospongiose, une maladie responsable de l’ankylose d’un osselet, l’otospongiose atteint préférentiellement les femmes jeunes et peut aussi atteindre les deux oreilles. Il y a aussi la maladie de Ménière ou Hydrops une maladie de l’oreille interne, elle entraîne des acouphènes et des vertiges, plus particulièrement chez les femmes entre 40 et 60 ans.

Il est important de consulter un professionnel de la santé pour déterminer la cause spécifique de la surdité et discuter des options de traitement appropriées.

Quelles solutions pour palier à la surdité ?

Pour pallier aux difficultés que la surdité entraîne, il existe de nombreuses solutions au quotidien pour les personnes sourdes ou malentendantes. Ces solutions visent à leur donner la possibilité de mieux communiquer et vivre au quotidien.

L’apprentissage

Il y a tout d’abord la lecture labiale, cette technique consiste à lire les mouvements des lèvres, du visage et de la langue d’une personne pour comprendre ce qu’elle dit. L’apprentissage peut être spontané chez certains mais pour d’autres il requiert un apprentissage avec l’aide d’un orthophoniste. Pour cette technique l’importance de la prononciation chez l’interlocuteur est primordiale pour faciliter sa compréhension et notamment la lecture maxillo-faciale. 

Puis, il y a la langue des signes, c’est un langage visuel utilisé par les personnes sourdes pour communiquer entre elles et avec les entendants. Celle-ci nécessite un apprentissage mais elle est de plus en plus répandue et démocratisée. Il y a aussi des interprètes en langue des signes, ils facilitent la communication entre les personnes sourdes et les entendants en traduisant la parole en langue des signes et vice versa, ils sont de plus en plus présents dans les médias pour l’interprétation des discours importants.

Les aides techniques

La solution la plus connue est la prothèse auditive. Les prothèses auditives sont des dispositifs médicaux qui amplifient le son permettant ainsi d’aider les personnes atteintes de déficience auditive à mieux entendre. La prothèse auditive, également appelée appareil auditif, est conçue pour être placée dans ou derrière l’oreille. 

Il existe différents types de prothèses auditives, chacune avec des caractéristiques et des fonctionnalités différentes. Les prothèses auditives numériques sont les plus courantes et utilisent la technologie numérique pour fournir une amplification plus précise du son. 

Les prothèses auditives peuvent également être personnalisées pour s’adapter aux besoins individuels de chaque utilisateur. Cependant, il est important de noter que les prothèses auditives ne restaurent pas la capacité auditive normale et peuvent nécessiter une période d’ajustement pour s’y habituer. 

Puis, il existe les implants cochléaires, ils sont destinés aux personnes qui ont une perte auditive sévère à profonde et qui ne peuvent pas être aidées par des prothèses auditives. Il s’agit d’une technologie plus avancée qui contourne la partie endommagée de l’oreille et envoie des signaux électriques directement au nerf auditif. La mise en place de ce dispositif nécessite une procédure chirurgicale pour être implantés et une période de réadaptation pour s’y habituer. 

Des aides auditives personnelles (AMP) sont également proposées, il s’agit d’un appareil qui se connecte à un smartphone ou à un ordinateur et qui permet de recevoir des appels téléphoniques, d’écouter de la musique, ou de regarder des vidéos avec un son amplifié. 

Les aides technologiques

Le Sous-titrage est également un outil très utile et accessible. Les vidéos, films et émissions de télévision sont souvent sous-titrés pour permettre aux personnes sourdes ou malentendantes de lire le dialogue et de suivre l’action.

Il existe aussi des applications et services de transcription automatique, elles permettent de transcrire automatiquement la parole en texte en temps réel. Il y a aussi des télécommunications pour les sourds, des services comme les téléscripteurs (TTY) et les vidéophones permettant aux personnes sourdes de communiquer à distance en utilisant la langue des signes ou le texte.

Pour permettre aux personnes atteintes de surdité de rester connecté il y a aussi des  alarmes visuelles. Ces dispositifs utilisent des lumières clignotantes pour signaler des événements importants, tels que les sonneries de téléphone, les alarmes incendie ou les réveils. Sur le même principe, il y a aussi des appareils vibreurs, ils permettent de recevoir des alertes ou des notifications par vibrations.

Il est important de souligner que chaque personne ayant une perte auditive est unique et que les solutions qui conviennent le mieux dépendent de son degré de perte auditive, de ses préférences et de son mode de vie. Il est donc recommandé de consulter un professionnel de la santé auditive pour trouver la solution la plus adaptée.

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