Il existe aujourd’hui de nombreuses aides disponibles pour les familles vivant avec un enfant porteur de handicap, pour vous aider à surmonter les obstacles du quotidien et à offrir à votre enfant la meilleure qualité de vie possible.
Les Aides financières
Il existe différentes formes d’aides financières à destination des enfants en situation de handicap. Ces dispositifs peuvent aider les familles à faire face aux coûts supplémentaires associés à l’éducation, aux soins de santé et aux équipements spécifiques nécessaires pour prendre soin de leur enfant.
Il existe une multitude d’aides. Ainsi, pour connaître toutes celles qui pourraient correspondre à votre situation, nous vous recommandons de vous rapprocher de la maison des personnes handicapées de votre département (MDPH). Mais voici quelques-unes des plus courantes, qui pourraient vous être utiles :
Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH)
Cette aide est destinée à soutenir les parents d’enfants de moins de 20 ans qui ont un handicap. Pour en bénéficier le handicap doit entraîner une limitation des activités et des difficultés significatives dans la vie quotidienne de l’enfant. La situation de l’enfant est évaluée par les médecins et la MDPH. Il s’agit d’une aide financière sur dossier, le montant de l’AEEH dépend du degré de handicap de l’enfant et des besoins spécifiques auxquels la famille doit faire face. Elle est versée sous forme de base mensuelle, complétée par d’autres prestations éventuelles en fonction de la situation de l’enfant.
Prestation de compensation du handicap (PCH)
Cette aide financière est destinée à couvrir les frais liés à la dépendance de la personne handicapée. Elle peut être utilisée pour couvrir des frais tels que l’aide humaine, l’aide technique (par exemple, les équipements spéciaux), l’aménagement du logement ou du véhicule, etc.
Le montant de la PCH est déterminé en fonction des besoins évalués et de la situation de la personne handicapée. Il existe différents taux (1 à 4) correspondant à des niveaux de besoins croissants. Le montant peut varier en fonction de la situation financière de la personne et de la prise en charge d’autres prestations.
Il est important de noter que l’obtention de ces aides est généralement soumise à une évaluation du handicap par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). La MDPH évalue le niveau de handicap, le besoin réel, et détermine les aides auxquelles la personne est éligible.
Ces demandes d’aides financières doivent être faites à l’initiative des parents ou de la famille. Cependant vous pouvez être accompagné par un professionnel de la MDPH, un conseiller ou un travailleur social du centre communal ou intercommunal d’action sociale (CCAS ou CIAS), une assistante sociale ou encore un agent d’accueil d’une maison France Services proche de votre domicile. Des associations comme L’AFEH peuvent aussi vous venir en aide dans vos démarches.
Les aides humaines & psychologiques
En plus de l’aide financière, les familles peuvent également bénéficier de l’aide d’une équipe de professionnels de la santé. Les services de réadaptation, les psychologues, les ergothérapeutes, les orthophonistes et les physiothérapeutes et parfois même les personnes exerçant le métier de moniteur d’éducation sont des professionnels qui peuvent aider les enfants en situation de handicap à développer leur potentiel et leur autonomie.
Les familles peuvent également bénéficier de services de répit, qui offrent des périodes de repos à la famille et permettent aux enfants de participer à des activités adaptées à leurs besoins. Ces services peuvent être offerts dans des centres spécialisés ou à domicile, selon les besoins de la famille. Il existe aussi les centres de loisirs à parité (CLAP), qui peuvent accueillir votre enfant durant les vacances scolaires, ces centres accueillent en nombre égal des enfants porteurs de handicap et des enfants sans handicap.
Il est également important de considérer un soutien psychologique. Celui-ci peut se faire via l’aide d’un psychologue agréé ou encore grâce à des groupes de soutien. En plus d’une assistance émotionnelle, vous y recevrez des conseils pratiques et une communauté de soutien d’autres familles dans la même situation. Nous vous conseillons également de lire notre article sur le sujet, “Vivre le handicap de son enfant”.
Afin de profiter de toutes ces assistances, il convient de contacter le CIAS (Centre Intercommunal d’Action Sociale) le plus proche, le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) de votre commune ou votre MDPH qui sauront où vous diriger.
Les aides techniques
Afin d’assurer la bonne sécurité de votre enfant et son autonomie, vous serez peut-être amenés à recourir à des aides techniques ou technologiques (prothèses, fauteuils roulants etc.). Pour chacun de ces achats, nous vous conseillons de vous rapprocher d’un ergothérapeute qui saura préconiser le matériel idéal en fonction des besoins et des capacités de votre enfant.
Chez JIB, nous proposons différentes solutions d’accès à l’autonomie pour les personnes en situation de handicap. JIB HOME, une solution de domotique qui permet à chacun de contrôler son environnement domestique (TV, portes, volets…) très simplement grâce à une application ou des modes d’accès simplifiés et adaptés à chaque handicap.
D’autre part, pour faciliter la communication des personnes en situation de handicap, nous proposons un dispositif oculaire d’accès à la communication, JIB EYES. Cette solution permet à certains enfants polyhandicapés, entre autres, de pouvoir facilement s’exprimer, jouer et développer leur apprentissage.
Comme dit précédemment ces dispositifs sont finançables à
hauteur de 75% par la MDPH à travers les différentes aides financières listées plus haut (notamment la PCH).
Les congés spécifiques
Il est important de savoir que vous avez le droit à des congés spécifiques lorsque votre enfant est porteur de handicap, c’est un droit à ne pas négliger, nous vous rappelons alors les différents congés qui existent pour votre situation.
Il y a tout d’abord le congé de survenue du handicap. La loi n° 2016-1088 du 08 août 2016 permet, dans un souci de modernisation du dialogue social, de prendre un congé de deux jours minimum pour l’annonce de la survenue d’un handicap chez un enfant.
Il existe aussi le congé de présence parentale, ce congé permet de bénéficier de 310 jours de congés ouvrés par enfant et par pathologie, à utiliser au maximum sur 3 ans, celui-ci peut être renouvelé dans certains cas. Pour avoir droit à ce congé, l’enfant à charge doit être atteint d’un handicap relativement lourd, rendant indispensable la présence d’un parent de manière partielle ou totale. Vous devez fournir un certificat médical établi par un médecin qui atteste de la gravité de la maladie, du handicap ou de l’accident de votre enfant. Pour bénéficier de ce congé vous devez aussi justifier d’une ancienneté minimale dans votre emploi, selon la législation en vigueur, cette durée est de 24 mois d’activité professionnelle, consécutifs ou non, au cours des cinq dernières années. Étant non rémunéré, ce congé donne droit à l’Allocation Journalière de Présence Parentale (ou AJPP) versée par la CAF.
Vous noterez aussi que la nouvelle loi relative au travail permet aux salariés de bénéficier de deux jours de congés supplémentaires par enfant et par an, sans condition d’âge lorsque celui-ci est en situation de handicap. Les RTT peuvent quant à eux être donnés, de manière anonyme et sans contrepartie, à un autre salarié de l’entreprise assumant la charge d’un enfant âgé de moins de vingt ans atteint d’une maladie ou d’un handicap.
Pour prétendre à ces aides vous devez avoir un lien de parenté avec l’enfant porteur de handicap, cela peut inclure les parents biologiques, adoptifs ou les personnes ayant la charge légale de l’enfant comme le conjoint, le partenaire lié par un PACS (Pacte civil de solidarité) ou le concubin de la personne ayant la charge de l’enfant.
Enfin il existe aussi un congé de proche aidant et de solidarité familiale d’une durée de 3 mois tous les deux, le congé de proche aidant permet de poser des congés de manière partielle ou totale afin de s’occuper d’un membre de sa famille handicapée, alors que celui de solidarité familiale sera plutôt accordée aux personnes assistant un membre de la famille dont le pronostic vital est engagé. Tous les deux ne sont pas rémunérés, toutefois l’Assurance Maladie peut verser des allocations journalières dans certains cas.
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