L’habitat inclusif est une nouvelle offre de logement destinée aux personnes qui ont fait le choix d’un mode de vie mi-individuel, mi-collectif. Ce type d’habitat s’adresse essentiellement à des personnes en perte d’autonomie en raison de l’âge, de la maladie ou du handicap. Ces personnes vivent entre elles ou avec d’autres personnes au sein de l’habitat inclusif comme dans une colocation.
L’habitat inclusif, c’est quoi ?
Encore appelé « logement inclusif » ou « habitat accompagné, partagé et intégré à la vie locale » (API), l’habitat inclusif est un nouveau type de logement partagé ouvert aussi bien aux personnes en situation de handicap qu’aux personnes âgées.
Véritable lieu de vie, chaque résident profite des activités en groupes et des espaces communs tout en ayant son propre espace de vie privée. Il s’agit donc d’une véritable alternative au maintien à domicile et à la vie en institut spécialisé (EHPAD par exemple).
Loin d’être un logement ordinaire, l’existence du logement inclusif est conditionnée par la création d’un projet de vie sociale et partagée. Cela consiste en des activités sportives, culturelles, ludiques et de convivialité : sorties, cinéma, fête d’anniversaire, brocante, musée, Taï-chi, atelier mémoire…
Ces différentes activités ont pour objectif de rompre avec l’isolement ou le mécontentement en développant la vie collective au sein de l’habitat inclusif. Elles permettent également aux résidents de s’intégrer dans la vie et de lutter contre l’exclusion sociale de par leur handicap ou leur âge.
Les habitants d’un logement inclusif vivent généralement à proximité des commerces, des transports et de services diversifiés. Ils peuvent solliciter l’accompagnement de services sanitaire, social ou médico-sociale individualiste. Ils peuvent bénéficier d’un accompagnement décliné autour de 4 axes :
- La veille constante pour sécuriser un maximum la vie à domicile ;
- Le soutien à la convivialité (activités et animations collectives, présence de bénévoles, visite d’intervenants internes et externes…) ;
- Le soutien à l’autonomie à travers des aides pour la toilette, le ménage, la préparation du repas, etc ;
- L’aide à l’inclusion sociale à travers le soutien informatique, la diffusion d’informations, la mise en relation avec les assistantes sociales, etc.
La Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) apporte un appui technique et financier pour la mise en œuvre du projet de vie partagée. Elle vise ainsi à promouvoir le développement de l’habitat inclusif. Vous trouverez plus d’information sur les formules existantes au sein de l’habitant exclusif sur le site de l’APF France Handicap.
Qui peut vivre dans ce type de logement ?
En France, selon la loi ELAN du 23 novembre 2018 :
« L’habitat inclusif est destiné aux personnes handicapées et aux personnes âgées qui font le choix, à titre de résidence principale, d’un mode d’habitation regroupé, entre elles ou avec d’autres personnes […], et assorti d’un projet de vie sociale et partagée […] »
Ce type de logement est ouvert à des personnes en situation de vulnérabilité :
- Personnes âgées ;
- Personnes en situation de handicap ;
- Personnes souffrant de pathologies spécifiques (maladies neurodégénératives, autisme…) ;
- Personnes handicapées ayant des limitations particulières (surdité, mobilité réduite…).
Il n’y a aucun critère à respecter pour être admis dans ce type de logement : pas de niveau GIR spécifique, pas d’orientation de la MDPH, ni de catégorie d’invalidité minimum ou maximum, ou d’âge minimum. Cela ne dépend pas non plus de l’éligibilité ou non à l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou à la Prestation de compensation du handicap (PCH). Attention néanmoins, les places sont souvent limitées.
Ces logements permettent à des personnes en situation de handicap de vivre en autonomie, tout en ayant la possibilité de bénéficier d’un suivi médico-social. Pour les personnes âgées qui ne peuvent plus vivre seules et qui ne souhaitent pas rejoindre une maison de retraite ou un Ehpad, les logements inclusifs représentent une bonne alternative. Seules l’envie et la motivation des futurs résidents suffisent pour intégrer ce type de lieu de vie.
Combien ça coûte ?
Les résidents d’un habitat accompagné sont en majorité locataires ou colocataires. De ce fait, ils paient un loyer et des charges locatives dont le montant est défini dans le bail. Cependant, le prix du loyer dans un habitat inclusif n’est soumis à aucune réglementation. Les tarifs varient donc selon la région et s’alignent sur ceux du marché.
Toutefois, les résidents de l’habitat inclusif peuvent bénéficier de certaines aides pour baisser la facture : (aides au logement, aide-ménagère, réduction d’impôt, aides de la part des caisses de retraite) s’ils remplissent les critères d’éligibilité.
Notons également que le projet de vie sociale et partagée fait l’objet de deux financements particuliers : la prestation d’aide à la vie partagée et le forfait habitat inclusif.
Quel est l’intérêt de la domotique dans un habitat inclusif ?
L’habitat inclusif permet essentiellement aux personnes âgées et aux personnes handicapées de vivre de manière autonome chez elles tout en profitant de services adaptés à leurs différents besoins. Pour cela, les outils technologiques, en particulier la domotique, sont un formidable outil pour favoriser l’autonomie des personnes en situation de handicap et pour stimuler la solidarité en voisins dans ce type d’habitation.
En effet, la domotique est un dispositif non stigmatisant qui permet d’améliorer considérablement le confort à l’intérieur du logement et de renforcer la sécurité en prévenant les éventuels incendies, inondations ou cambriolages. Grâce à la maison connectée, il devient simple de réaliser des tâches quotidiennes qui étaient difficiles, voire impossibles pour ces personnes :
- Gérer les lumières ;
- Ouvrir et fermer le portail, les portes et les volets ;
- Changer sa chaîne hi-fi ou sa fréquence radio ;
- Contrôler son lit médicalisé ;
- Etc.
Les équipements du domicile connecté veillent sur la personne vulnérable et rassurent son entourage qui sera alerté par une notification en cas de besoin. Certains dispositifs encore plus innovants permettent de suivre l’état de santé de la personne grâce à un suivi de ses activités (consommation d’eau et d’électricité, mouvements, etc.).
Les données collectées permettent d’analyser la santé physique et mentale de la personne vulnérable. Grâce à ce suivi, il est possible de générer automatiquement des alertes préventives et de prévenir l’isolement, la perte d’autonomie ou la fatigue.
La domotique, c’est également des solutions de contrôle des appels entrants et sortants. JIB Calls par exemple permet aux personnes à mobilité réduite ou souffrant de troubles visuels de garder contact avec leurs proches tout en limitant les appels indésirables (décrochage automatique, contacts autorisés, etc.).
Le logement connecté offre aux résidents de l’habitat inclusif la possibilité de vivre chez soi de manière autonome. Elle apparaît ainsi comme un moyen efficace de promotion de l’égalité des droits et des chances.
Équiper un habitat inclusif en domotique c’est favoriser l’autonomie des locataires et sécuriser le logement !
L’équipe JIB peut vous aider à domotiser votre habitat inclusif, comme ce fut par exemple le cas de l’appartement de réhabilitation du centre mutualiste de Kerpape :
Comment trouver un habitat inclusif ?
À l’heure actuelle, peu d’habitats inclusifs sont présents dans l’hexagone. Néanmoins, ces projets sont en plein essor, notamment au sein des métropoles, et devrait grandir davantage au cours des prochaines années. Pour vérifier s’il existe un projet, réalisé ou en cours, de logement inclusif près de chez vous, n’hésitez pas à vous adresser :
- À votre mairie ;
- À votre département ;
- Aux bailleurs sociaux ;
- À votre MDPH ;
- Aux associations locales du secteur social ou socio-médical ;
- À un point d’information dédié aux personnes âgées.
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