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Peux-tu te présenter ? 

Je m’appelle Lucas, je suis ingénieur mécatronique. Je suis brésilien, j’ai fondé JIB il y a 4 ans avec Thomas.
J’ai aussi une formation en développement d’applications mobiles, et une formation sur les objets connectés.

Raconte nous la naissance de JIB 

J’ai rencontré Thomas en 2018 après son retour de Corée du Sud, il m’a tout de suite parlé du projet de JIB. Auparavant j’avais travaillé sur des projets qui n’avaient pas cet aspect impact. Avoir du sens dans ce que je fais, c’est quelque chose de très important pour moi. 

Quand j’étais à l’école d’ingénieur, j’ai fait un peu de recherche. On passait du temps sur des choses intéressantes, mais qui n’apportaient rien de concret à la vie des personnes.

En co-fondant JIB, j’ai trouvé du sens, et enfin un mélange avec mon autre passion : la technologie.

On a commencé en 2018, j’ai réalisé l’application iOS et Android car j’avais de l’expérience en développement. C’est une aventure qui fait désormais partie de ma vie, j’ai partagé beaucoup de défis et de moments forts avec Thomas. J’ai pu acquérir beaucoup d’expériences diverses, et cela m’a apporté beaucoup sur le plan personnel.

Quel est ton lien avec le handicap ?  

Avant JIB, je n’étais pas sensibilisé au monde du handicap. J’ai constaté que des tâches simples et très banales pour nous étaient très compliquées pour certaines personnes en situation de handicap.

Il y a une façon de remédier à cela grâce à la technologie. 

D’ailleurs, notre objectif c’est surtout ça : démocratiser l’accès à la technologie. 

Souvent, les avancées technologiques sont adaptées pour les technophiles, ou destinées aux personnes aisées.

Si on ne démocratise pas cela, la technologie va augmenter les inégalités sociales. On doit améliorer ça, la rendre accessible financièrement, et surtout dans son utilisation.

Comment imagines-tu l’évolution de JIB ?  

Les objets connectés sont une réalité en France et en Europe. De plus en plus, les objets connectés seront dans toutes les maisons.
L’arrivée de la 5G et les nouveaux réseaux vont aussi participer à cette évolution, tous les appareils de nos domiciles seront connectés. Elle va apporter des opportunités d’innovations, et permettre de connecter des objets à une échelle sans précédent.

Dans quelques années, nous aurons permis à la plupart des personnes handicapées en France de regagner en autonomie. Nous aurons déjà commencé à équiper des personnes dans d’autres pays européens.
Au Brésil ça serait sympa aussi, mais c’est un contexte très différent, plus compliqué qu’en Europe.

Quelles sont les différences France-Brésil par rapport au handicap ? 

Au Brésil, il n’y a pas de MDPH, de fonds de compensation, etc… Les aides de l’Etat sont très rares, et il n’y a presque pas d’établissements pour les personnes en situation de handicap types FAM, MAS, etc…Le système de santé est différent. 

De plus, les logements sont globalement peu adaptés, il n’y a pas les mêmes normes d’accessibilité.

Le pays est immense, et il y a beaucoup d’inégalités, le pouvoir d’achat n’est pas le même au Brésil, c’est difficile en terme de faisabilité commerciale.

J’aimerai beaucoup aider les personnes en situation de handicap au Brésil, et contribuer à diminuer les inégalités. 

Mais nous devons d’abord continuer à développer notre modèle en France, puis en Europe avant de l’importer au Brésil, avec obligatoirement quelques adaptations.

Quel est ton chantier du moment ?

En ce moment, on fait la maintenance sur JIB HOME, avec des adaptations sur tablette, et aussi sur d’autres systèmes d’exploitation, tels que Windows.

L’objectif est de coupler le contrôle d’environnement avec de la commande oculaire, et permettre à des gens atteints de SLA, LIS, etc… de contrôler leur environnement. En somme, de faire le lien entre JIB HOME, et JIB CALLS.

Je gère aussi un projet qui s’appelle JIB CALLS, pour permettre aux personnes en situation de handicap de gérer leurs appels en toute autonomie. 

On a bien avancé grâce aux retours clients, on va pouvoir déployer une nouvelle version de l’application.

Je suis responsable technique sur les parties JIB HOME, JIB CALLS, JIB RESIDENCE, donc il y a toujours du boulot.

Qu’est ce que ça change de travailler dans le handicap ?

Ca change tout ! Beaucoup de mes amis de promos travaillent aujourd’hui dans des banques, des grosses entreprises. Ils ne voient pas l’impact de leur travail.
La plupart des entreprises dans lesquelles ils travaillent sont axées sur le développement économique avant tout, en négligeant le reste. Le chiffre d’affaire est le seul indicateur qu’ils regardent.
Ils ne voient pas des personnes mais des numéros, des chiffres. Il n’y a pas de sens.

Ce qu’on fait peut changer la vie des gens, avoir un vrai impact sur leur quotidien. J’ai la chance de pouvoir voir le résultat de mon travail, et son impact sur la vie de chaque personne.

Lucas-mota


Où est-ce que tu te vois dans 10 ans ?

Chez JIB, et la startup sera internationalisée ! En Europe et au Brésil aussi j’espère.

D’ici là on aura aidé beaucoup de personnes, et j’espère qu’on sera parvenu à réduire certaines inégalités.

On aura une grande équipe de développeurs, beaucoup de personnes engagées qui nous aident à développer des outils pour aider les gens.

Qu’est ce qui te rend le plus heureux ?

Je fais beaucoup de travail sur l’ordinateur, 90% du temps. Je suis développeur, je fais du code, je gère l’équipe.
Mais ce qui me rend le plus heureux c’est quand j’ai l’occasion d’aller chez un utilisateur, discuter avec lui, comprendre sa vie, ses problèmes, et comment on peut agir pour les résoudre.

La dernière fois, je suis allé dans une résidence où vivent un couple d’utilisateurs. C’était super intéressant de discuter avec eux, et d’échanger, de voir qu’on pouvait les aider avec notre travail.

J’aime utiliser la technologie pour résoudre des problèmes, mais ce qui me rend le plus heureux c’est l’échange humain, comprendre l’autre, découvrir sa vie.

Quelle est ta plus grande fierté ?

Ma plus grande fierté c’est de voir l’équipe JIB, et je suis encore plus fier quand je vois qu’elle s’agrandit. Il y a des gens qui sont motivés pour aider les autres, et tous ensemble on avance dans la même direction pour faire en sorte que JIB réussisse sa mission.

Dès que quelqu’un nous rejoint, je suis super fier ! 

Lucas-mota

Quelles sont les 3 choses que tu préfères en France ?

Je vais essayer de ne pas faire une réponse cliché ! 

1- J’aime beaucoup la culture française, je ne la connaissais pas du tout il y a 4 ans. J’ai réalisé un échange en France durant mes études car j’ai eu cette opportunité, mais je ne parlais pas du tout français !
Les français sont très ouverts, curieux, et veulent découvrir la culture Brésilienne. 

2- Les villes sont très belles, l’architecture est exceptionnelle, et les bâtiments, les monuments, les rues racontent tous une histoire. L’histoire Française est longue et très riche.
Au Brésil, l’histoire est moins documentée, les villes sont plus récentes, donc ce n’est pas la même sensation. 

3- En France, il y a beaucoup de startup à impact, un vrai écosystème. Au Brésil, les startup tournent autour du secteur bancaire, financier. Ici, il y a une volonté d’entreprendre mais aussi d’avoir un impact, d’aider.
Les Français sont très matures sur les questions climatiques et sociales, c’est agréable.

Et bien sûr, lorsque je suis en visite en France, j’adore manger de délicieuses pâtisseries parisiennes.

Un plat brésilien à recommander ?

Mon plat préféré est le Strogonoff ! C’est une viande de poulet avec de la crème fraîche, des tomates, de l’ail, etc.. C’est un plat d’origine russe, mais très répandu au Brésil. Je recommande pour tous ceux qui aiment les saveurs sucrées.

J’aime aussi le Feijoada, c’est le plat typique Brésilien, tu peux en trouver partout. A base de haricot rouge et de porc, c’est très bon.

Le mot de la fin en portugais ?

Tudo bem !

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