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Chez JIB, on explique souvent que notre application est spécialement adaptée au public en situation de handicap moteur. C’est même la réalisation de cette problématique qui a (en partie) amené la création de JIB. Mais ça veut dire quoi concrètement ?

Comprendre les problématiques d’interaction

Il est d’abord nécessaire de comprendre comment une personne en situation de handicap moteur utilise son smartphone ou sa tablette.

Deux problématiques majeures existent :

  • l’interaction avec un outil spécifique d’assistance
  • la difficulté de préhension

Interaction avec un outil

Nombre de personnes n’ont pas l’usage de leurs mains, ou une mobilité suffisante des doigts pour interagir de manière tactile avec l’écran du smartphone.

Dans ce cas, il est essentiel d’utiliser un outil spécifique, adapté au handicap et au capacité de mouvement de la personne, qui réalisera cette action en remplacement de la main. Cet outil fait ainsi le lien entre le corps de l’utilisateur et son écran. On peut, d’une manière assez globale, parler de contacteurs.

Comme vous pouvez le découvrir dans cet article, il y a une très grande diversité de contacteurs en fonction du type de handicap :

  • par pression
  • commande oculaire
  • mouvement de la tête
  • souris
  • joystick de fauteuil roulant

Chaque outil implique un usage différent de son smartphone. Dans le cas d’un contacteur à pression, deux options sont envisageables : le contrôle par défilement (les éléments avec lesquels on peut interagir défilent et il faut sélectionner le bon en pressant) et le contrôle par pointage (définir un point de pression en fonction de coordonnées verticales et horizontales).

Plusieurs autres outils reproduisent un curseur de souris sur l’écran avec un équivalent d’une souris d’ordinateur adaptée et certains utilisent le visuel (mouvement des yeux ou de la tête) pour déplacer cet élément sans l’usage des mains. Les joysticks de fauteuil roulant peuvent également être connectés par bluetooth pour contrôler le smartphone (cela dépend du constructeur du fauteuil), reproduisant ainsi une souris sur l’écran, cela sera alors couplé à la possibilité de cliquer sur les boutons.

Ce types d’outils impliquent une adaptation bien spécifique. Pour l’usage par défilement, c’est dans le code que ça se passe ! Il faut adapter le code de l’application pour que son interface soit bien compréhensible par l’outil d’accessibilité intégré à l’appareil. Quand une application est mal adaptée, le défilement détectera des éléments d’interaction là où il n’y en a pas, et ne détectera pas certains éléments. Très problématique si certaines fonctionnalités sont inaccessibles !

Un exemple concret d’inaccessibilité

Pour le défilement par pointage et le contrôle avec un curseur de souris (contrôle par mouvement tête/yeux ou joystick), il est essentiel d’avoir des adaptations à ces usages. Notamment lié au fait que ces usages peuvent manquer en précision (d’autant plus si la pathologie de l’utilisateur implique des spasms), il est essentiel pour ce type d’usage que les éléments d’interaction soient suffisamment éloignés les uns des autres pour éviter qu’un clic malencontreux appuie sur le mauvais élément.

Difficultés de préhension

De nombreuses personnes ont également des difficultés de préhension liées à leur handicap. Souvent dans le cadre de déficiences musculaires (par exemple due à une myopathie) la force dans les mains peut-être limitée et la tenue du smartphone dans ses mains fatigantes. Il est alors essentiel d’avoir une application simple avec peu de menus et d’éléments sur lesquels interagir.

Certaines autres personnes auront besoin d’utiliser le dos du doigts pour cliquer sur l’écran. De ce fait, la précision peut être réduite, ou bien certain mouvements de maintenir et glisser peuvent être dur à réaliser. Enfin, certaines personnes (notamment dans le cadre d’un IMC) sont amenés à utiliser leur nez pour interagir avec leur smartphone/tablette. C’est le cas de Jason, fondateur de la startup Handieasy (et des bras de support du même nom), que vous pouvez découvrir dans cette vidéo :

L’adaptation spécifique de l’app JIB

Ces éléments compris, le besoin d’adaptation d’une application pensée pour le public en situation de handicap moteur devient évidente !

C’est pourquoi notre communauté d’utilisateurs nous a aidé, via ses retours et de constants échanges, à améliorer progressivement l’interface de notre application et permettre une adaptation parfaite à leur mode d’interaction !

Entre autres adaptations, l’interface a été grandement simplifiée pour tout regrouper au sein d’une unique page et réduire le nombre de sous-menus pour éviter des actions fatigantes et complexes pour les personnes avec une préhension compliquée.

Nous avons également grandement adapté le code pour nous assurer que l’ensemble des éléments soient parfaitement détectés par l’outil de défilement de l’OS.

un défilement à détection précise

Enfin, grâce à de grandes cases/grands boutons et un espacement important entre chaque élément, l’interaction avec l’ensemble des outils de défilement, de souris ou de joystick est largement simplifiée et gagne en précision.

C’est enfin certaines adaptations bien spécifiques pour l’usage d’un joystick de fauteuil roulant que nous avons intégré, notamment l’impossibilité de faire glisser une molette de gauche à droite. Problème résolu grâce à l’intégration de boutons de préhension, par exemple ces boutons + et – dans le cas du contrôle de la luminosité et de la couleur de l’ampoule :

Nous sommes de fervents ambassadeurs d’une plus grande accessibilité de toutes les applications à ce type d’interactions spécifiques. Nous pensons que tout cela passe par la co-conception et que l’accessibilité universelle facilite l’usage d’un outil au-delà même du handicap. N’hésitez donc pas à nous solliciter si vous avez besoins de conseils en accessibilité applicative !

Les prochaines étapes de développement d’accessibilité, très bientôt intégrés (prochaines mises à jour):

  • la modularité des éléments, en terme de taille, de placement, de contenu
  • la modularité de l’interface en fonction des contrastes les plus adaptés à chacun
  • une plus grande accessibilité aux publics avec des troubles cognitifs
  • l’adaptation aux besoins spécifiques des publics mal-voyants

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